Statues de saints

Les statues de Sainte Jeanne d'Arc et de Sainte Thérèse de Lisieux sont des sculptures récentes. Les catholiques attachent une dévotion particulière à ces deux personnalités de l’Église.

Les statues de sainte Jeanne d’Arc et sainte Thérèse de Lisieux sont réalisées, respectivement, vers 1920 et 1934 par des sculpteurs distincts. Chacune de ces statues marque un passage de l’histoire chrétienne.

Sainte Jeanne d’Arc (v. 1412-1431)

Jeanne d’Arc, née vers 1412 à Domrémy, est une figure de la guerre de Cent Ans entre la France et l’Angleterre. À 13 ans, elle affirme recevoir des visions de saints (Sainte Catherine, Saint Michel et Sainte Marguerite), qui lui ordonnent de libérer la France et de faire sacrer le dauphin Charles à Reims.

En 1429, elle mène les troupes françaises à la victoire lors du siège d’Orléans et fait sacrer Charles VII en la cathédrale de Reims. Capturée en 1430 par les Bourguignons, elle est vendue aux Anglais et jugée pour hérésie. Brûlée vive en 1431 à Rouen, elle est réhabilitée en 1456 au cours d’un nouveau procès qui s’ouvre à Notre-Dame de Paris.

Elle est canonisée en 1920. Sainte Jeanne d’Arc est copatronne de la France.

Cette sculpture est réalisée vers 1920 par Charles Desvergnes à la suite de la canonisation de celle qu’on surnommait la « Pucelle ».

Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897)

Orpheline, entrée au carmel de Lisieux à quinze ans, elle y meurt de tuberculose à vingt-quatre ans. Elle exerce sa foi travers de petites actions du quotidien. L’Église reconnait ainsi sa dévotion et son humilité. L’édition posthume d’Histoire d’une âme remporte un vif succès. Le pape Pie XI la canonise en 1925 sous le nom de sainte Thérèse de Lisieux. La ville devient le second lieu de pèlerinage en France. Elle est également nommée sainte Thérèse de l’enfant Jésus. Le pape Jean Paul II la nomme docteur de l’Église en 1997.

Le cardinal Jean Verdier, archevêque de Paris de 1929 à 1940, commande cette statue. Louis Castex (1868-1954) la sculpte en 1934. Ainsi naît sa représentation de la sainte : grandeur nature, en pied, sans aucun effet d’emphase, serrant contre sa poitrine une croix et des bouquets de rose, que la sainte renait. Elle illustre le mysticisme catholique développé par Louis Castex dans son œuvre. L’artiste travaille sur des formes classiques, épurées où le visage concentré et intériorisé de la sainte attire toute l’attention. Castex exploite également un style à contre-courant de celui de l’art nouveau, très en vogue à la même époque.