La Descente du Saint-Esprit

par Jacques Blanchard (1634)
Le May de 1634 peint par Jacques Blanchard illustre le thème de la Pentecôte. Dans les textes, cinquante jours après Pâques, l’esprit de Dieu, symbolisé par des langues de feu, souffle sur les apôtres.

L’Esprit-Saint

La Pentecôte, du grec pentékostê  « cinquantième » , se fête cinquante jours après Pâques. Elle célèbre le mystère de l’Esprit-Saint auprès des apôtres et la naissance de l’Église. L’Esprit-Saint apparait généralement sous forme d’une colombe ou d’un élément symbolisant le feu de la foi.

Dans les écritures

Au cours de sa dernière rencontre avec ses disciples, le Christ dit :  Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre  (Actes des Apôtres, chapitre 1, verset 8).

Le texte des Actes des Apôtres raconte ensuite que les douze disciples et Marie se réunissent lorsqu’un souffle semblable à un coup de vent remplit la maison et que des langues de feu apparaissent.  Alors des langues qu’on aurait dites de feu leur apparurent, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit-Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.  (Actes des Apôtres, chapitre 2, versets 1-1).

Dans la Bible, le vent et le feu sont les signes de la présence de Dieu. Remplis d’une force intérieure nouvelle, dans laquelle ils reconnaissent l’action de l’esprit de Jésus en eux, les apôtres surmontent leurs peurs et commencent à témoigner avec élan de leur foi en la résurrection. A Jérusalem d’abord, puis de ville en ville et partout dans le monde, les premières communautés chrétiennes s’organisent. La Pentecôte marque la naissance de l’Église, qui rassemble les baptisés dans la foi chrétienne.

Le tableau

Les apôtres sont rassemblés autour de Marie, assise à droite. Ils manifestent leur surprise à la vue des langues de feu qui se posent sur leurs têtes. Une architecture de style grec, garnie de colonnes ioniques, sert de décor. La composition est campée en croix, la variété des attitudes et des émotions rendent la scène dynamique.

Jacques Blanchard

Il a 34 ans lorsqu’il peint cette toile. La critique reconnait en lui le talent d’un peintre prometteur. Blanchard a retenu de son voyage en Italie la leçon des maîtres italiens : il intègre avec subtilité les jeux de lumières sur les différents plans de la composition.