- Plans
- Les architectes de Notre-Dame
- L’architecture extérieure
- L’architecture intérieure
- La façade occidentale
- La façade nord et le portail du cloître
- La porte rouge
- Le portail Saint-Étienne
- Le portail de la Vierge
- Le portail Sainte-Anne
- Le portail du Jugement dernier
- Les cloches
- Les vitraux
- La charpente
- La flèche
La nef
Réservée aux fidèles durant l’office, la nef nécessite un vaste espace pour accueillir un grand nombre de fidèles. Elle conditionne les dimensions de l’édifice. Élevée depuis le sol jusqu’aux voûtes, elle forme le vaisseau central de l’édifice. La construction de la nef de Notre-Dame commence en 1182 sur quatre travées. Après une pause pour construire la façade ouest en 1208, son édification est reprise en 1218. Elle est constituée de dix travées. Une travée correspond à l’espace entre chaque pilier. Les deux premières travées soutiennent l’édifice jusqu’aux tours. Elles servent également de transition après le franchissement du portail. Piliers, arcades, pilastres et colonnettes accentuent l’effet de verticalité. Ces verticales sont rompues à l’horizontal par les arcades et les chapiteaux. Ce rythme régulier entre verticales et horizontales offrent à la nef une grande harmonie.
Le déambulatoire
Autour de l’espace central, au-delà de la rangée de colonnes, un espace est conçu pour permettre la déambulation des fidèles. Cet espace est appelé déambulatoire. Notre-Dame de Paris est caractérisée par une double rangée de colonnes qui forme les collatéraux. Lors d’un élargissement de l’édifice au XIIIe siècle, des chapelles sont placées autour des collatéraux. Ces doubles bas-côtés et le double déambulatoire du chœur sont un exemple unique dans l’architecture religieuse médiévale.
Les tribunes
Les tribunes se situent au-dessus des piliers. Elles ont la même largeur que les collatéraux et comportent des baies géminées en arc brisé. Elles sont conçues pour accueillir les choristes qui chantent pendant l’office. Sur la face occidentale, la tribune abrite le grand orgue.
Les piliers
Ils ressemblent aux piliers des édifices antiques, de forme ronde ornés de chapiteaux corinthiens. Dans la seconde rangée, ils s’alternent entre piliers simples et piliers garnis de colonnettes en délit, c’est-à-dire taillées dans un seul morceau de pierre. D’autres colonnettes en délit supportent les arcs des tribunes.
Les fenêtres hautes
L’ajout de chapelles du XIIIe siècle autour de la nef a assombri l’intérieur de l’édifice. Or, l’architecture gothique est conçue pour baigner de lumière l’intérieur de l’édifice. Dans sa première version, au XIIe siècle, la cathédrale s’élève sur quatre niveaux : grandes arcades, tribunes, roses et fenêtres hautes. Ces roses sont encore visibles sur la première travée et à la jonction entre le transept et le chœur. Pour accentuer l’entrée de la lumière dans la l’édifice, les fenêtres hautes sont agrandies au XIIIe siècle. Depuis, la cathédrale s’élève sur trois niveaux seulement.
La voûte
La voûte repose sur des arcs en ogives. Pour voûter des travées de plan carré, il est nécessaire de créer une voûte composée de trois arcs ogifs. Chaque travée de la nef est voûtée par des ogives sexpartites. On appelle sexpartite l’assemblage de six parties. La croisée d’ogives surplombant la croisée du transept est une prouesse architecturale sur des dimensions alors jamais atteintes.
Le transept
Comme dans la plupart des églises, le plan de la cathédrale dessine une croix latine. Le transept forme le bras horizontal de la croix. L’espace à l’intersection de la croix se nomme croisée du transept. Ce volume est proportionnel aux dimensions de la cathédrale. Les célébrations liturgiques se déroulent dans cet espace. Les deux bras du transept sont aussi appelés croisillons. Au XIIIe siècle, Pierre de Montreuil traite les murs de la partie basse comme des façades extérieures, en plaquant un système décoratif d’arcs, de galbes et de frises permettant de renforcer le mur. La rose nord a conservé ses vitraux originels du XIIIe siècle presque intacts tandis que la rosace sud, offerte par saint Louis, est largement restaurée aux XVIIIe et XIXe siècles.
Le chœur
Le chœur liturgique est consacré au rituel religieux. A l’extérieur, il correspond au chevet de la cathédrale. Les églises chrétiennes sont orientées est/ouest. Cette partie est orientée vers Jérusalem, ville de la crucifixion de Jésus-Christ. Le chœur est composé de quatre travées rectilignes refermées par une abside semi-circulaire à cinq pans. Il présente les mêmes éléments d’élévation que la nef. Il est doté d’un double déambulatoire comme dans la nef.
Le trésor et la sacristie
La sacristie est une pièce réservée à la préparation de l’office. On y conserve les objets du culte religieux : livres saints, vêtements liturgiques, hosties, calices, ostensoirs, encensoirs. La sacristie jouxte le chœur pour permettre aux religieux de passer aisément du lieu de préparation de l’office au lieu du déroulement de l’office : le chœur.
Le trésor de Notre-Dame est constitué d’éléments liturgiques. A la fin du XVIIIe siècle, il est l’un des plus précieux d’Europe. Il a entièrement disparu durant la Révolution. Les éléments sont dispersés, parfois réutilisés pour créer d’autres objets d’art ou de joaillerie. Le trésor est reconstitué suite au Concordat, grâce aux dons de l’Empire, de papes, et de souverains. Depuis, il abrite les reliques de la Passion sauvées de la Sainte-Chapelle ainsi que la chemise de lin de saint Louis et sa discipline, objet de flagellation pour expier ses fautes. De nouveau saccagé lors des émeutes de 1830, les dessins de Viollet-le-Duc permettent de le recréer au milieu du XIXe siècle. Régulièrement enrichi depuis le XIXe siècle, sa présentation est remaniée en 2012.
Les chapelles
Vingt-neuf chapelles ajoutées au XIIIe siècle entourent l’intérieur de l’édifice. Celles placées autour du chœur sont appelées chapelles rayonnantes . Souhaitant un office régulier donné à la mémoire d’un défunt, de riches familles font consacrer des chapelles au Moyen Age. Pour se faire, les familles créent une fondation, offrent une rente à un chapelain, monopolisent un espace dédié. Le nombre de fondations augmente ainsi au XIVe siècle, les chapelles aussi. Leur décor comprend un autel, un luminaire, des statues ou tableaux, les reliquaires d’un saint patron, des tombeaux, parfois un important décor mural. Des dessins témoignent des nombreux éléments détruits pendant la Révolution.
Plusieurs évêques et archevêques de Paris sont inhumés dans ces chapelles. Le décor du tombeau Simon Matifas de Bucy, évêque de 1290 à 1304, est le seul vestige peint au XIIIe siècle qui subsiste à Notre-Dame. Parmi les nombreuses dalles gravées il ne demeure que celle du chanoine Étienne Yvert, mort en 1468.