Depuis 1835, les Conférences de carême de Notre-Dame de Paris constituent un grand rendez-vous de réflexion sur l’actualité de la foi chrétienne.
« Dieu fait du neuf aujourd’hui. Ouvrons les yeux. »
Au fil des conférences, ce cri de Dieu, par son prophète Isaïe au chapitre 43, creusera en nous la conversion selon son cœur. Comme l’exprimait saint François de Sales : « Il faut commencer par l’intérieur. Qui a Jésus en son cœur ne tardera pas à l’avoir en toutes ses actions extérieures. »
Chaque dimanche, conférence à 16h30, prière à 17h15, vêpres à 17h45, messe à 18h30 à Saint-Germain l’Auxerrois. Conférences données par Mgr Bernard Podvin, prêtre de Saint-François de Sales, diocésain de Lille, missionnaire de la miséricorde, prédicateur à France Culture.
Les « conférences » de Carême à Notre-Dame de Paris
En 1835, Frédéric Ozanam suggère à Mgr de Quelen, archevêque de Paris, d’inviter l’Abbé Lacordaire à donner dans la cathédrale Notre-Dame de Paris ses « conférences » pour l’Avent et le Carême. Elles eurent immédiatement un immense retentissement. Ozanam note un peu plus tard : Il nous semblait assister à la résurrection religieuse de la société actuelle. Pour s’adresser à l’ensemble de la société, Lacordaire et ses amis choisissent le titre alors nouveau de « conférences » plutôt que celui des « sermons » de Carême. A tous ses contemporains, quelle que fût leur position, Lacordaire parlait en témoin de la foi catholique dans les questions majeures que posait à la conscience humaine l’évolution de la société.
Les successeurs de Mgr de Quelen et de l’Abbé Lacordaire se laissèrent guider par la même orientation dans le choix des thèmes des « conférences ».
Ce titre de « conférences », étonnamment moderne, est donc contemporain des « Conférences de charité », les Conférences de Saint-Vincent de Paul organisées par Ozanam et ses amis : à son époque, le catholicisme français redémarre avec un dynamisme éclatant, dans les années d’un nouveau printemps pour l’Église, comme l’écrit l’historien Yves-Marie Hilaire. Le souci d’une formation chrétienne, chez tous les jeunes gens qui retrouvent ou rejoignent l’Église, anime en profondeur les conférenciers depuis Lacordaire.
Jésuites et dominicains vont alterner dans ces conférences sacrées : le P. Félix, s.j, de 1853 à 1870, le P. Monsabré, o.p., de 1872 à 1890. Le fondateur de l’Institut catholique, Mgr d’Hulst, les assure entre 1891 et 1896, puis les dominicains occupent le premier tiers du XXe siècle (avec l’interruption d’un Oratorien, le P. Sanson (1925-1927), dont les textes sont rédigés par son confrère, alors interdit de parole, le philosophe Laberthonnière). Ce fut ensuite le tour des jésuites (les Pères Pinard de la Boullaye 1929-1937, Panici 1941-1945, Riquet), L’alternance des jésuites (Sintas, Thomas, Calvez) et des dominicains (Carré, Bro, Bruguès) a été reprise.
Plus récemment, les conférences ont été prêchées par le Père Armogathe, des archevêques des cinq continents à l’occasion du Jubilé de l’an 2000, le Père Joseph-Marie Verlinde, le cardinal Poupard, les cardinaux des diocèses partenaires du Congrès International pour la Nouvelle Evangélisation (Lustiger, Schönborn, Erde, Policarpo, Danneels).